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Le Bonheur et la vérité — Philosophes

Blaise Pascal : Pensées (1670), fragment 168

Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est le fait de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre.

Tous les hommes sont malheureux parce-qu’ils ne peuvent pas se contenter de ne rien faire. La conséquence est la dépendance au divertissement.

La cause de tous nos malheurs selon Pascal est “notre condition faible et mortelle”

Le fait que nous sommes des êtres humains, dont la vie est finie, et donc sommes mortels. Notre vie sur Terre étant courte, nous n’avons pas d’impact significatif(nous sommes insignifiants) sur le monde qui nous entoure, ce qui nous rend triste.

Pour échapper à cette tristesse, à cette forme de fatalité, nous utilisons les divertissements pour faire passer le temps.

Pourquoi l’être humain cherche-t-il à se divertir ?

L’être humain cherche à se divertir pour combler un vide, pour oublier le tracas, l’insignifiance de son existence, il veut oublier sa condition misérable.

L’absence de ces divertissement angoisse l’être humain, et le met face au vide de son existence. Pour éviter cette situation, l’être humain est prêt à se divertir à tout prix.

Pour Pascal, le divertissement est une activité d’esquive de la réalité, le divertissement consiste à préférer l’accessoire à l’essentiel de la réalité

Avoir ce qu’on veut nous permet-il d’être heureux ?

Selon Pascal non, car lorsque l’on est sans divertissements, même en ayant tout ce qu’on veut, on est triste

Hilary PUTNAM, Raison, vérité et Histoire (1984)

PUTNAM Raconte le scénario selon lequel notre cerveau serait branché à un ordinateur, et que notre vie entière soit une simulation, créée par un savant fou. Cette machine fait croire à l’homme qu’il vit dans la réalité, et lui fait percevoir tout ce qu’il désire.

Ainsi, nous ne pourrions pas croire nos perceptions, ce qui est le cas dans la réalité, car notre perception est faillible, ce qu’on peut voir avec les illusions d’optique par exemple. Notre perception est susceptible de fautes.

Travail sur Truman Show

Truman vit dans l’illusion, toute sa vie est un mensonge depuis sa naissance. Pourtant, il vit heureux.

Cela nous invite à nous poser la question : vaut-il mieux un doux mensonge ou une dure réalité?

John Stuart Mill, L’utilitarisme (1861)

Pour JS Mill, l’imbécile, le gredin, sont satisfaits de leur existence car il n’ont jamais connu mieux, ils ne perçoivent pas d’autres possibilités que la leur.

A l’opposé, les personnes “intelligentes”/doués de facultés plus élevées sont tristes/moins satisfaits de leur exeistence car elles ont conscience de la finité de la vie.

Cependant, même si un individu intelligent est conscient de sa tristesse, de sa condition, il n’échangerait pas sa place avec l’imbécile, le gredin, car il a une exigence plus élevée que ce dernier en matière de bonheur.

Selon John Stuart Mill ;

Il vaut mieux être un Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait

Selon Mill, il est dans la nature humaine de préférer la vérité au bonheur car l’homme est par nature plus intéressé par la connaissance par rapport à l’ignorance.

Emmanuel KANT, L’anthropologie d’un point de vue pragmatique (1798)/Les fondements de la métaphysique des mœurs (1785)

La recherche du bonheur est contradictoire parce-que nos désirs ne seront jamais tous satisfaits, de plus, il peut y avoir des désirs contradictoires.

Le bonheur est donc selon Kant impossible, car la satisfaction de tous les désirs est impossible, cela rend la recherche du bonheur tragique. Cela mène à l’insatisfaction, étant donné que sa recherche est infinie.

Le bonheur est impossible et l’existence s’épuise à le rechercher, du fait que nous devons toujours faire des compromis.

On ne doit pas agir moralement pour notre bonheur personnel, mais par devoir. Il est contre l’eudémonisme antique d’Aristote, qui dit qu’on doit agir moralement pour notre bonheur personnel.

Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux aussi vouloir que cette maxime devienne une loi universelle.

Cette maxime indique le principe de validité universelle

Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme (1946)

L’existence précède l’essence

L’existence va construire notre identité, celle-ci n’est pas prédéterminée à la naissance.

Selon Sarte, l’Homme peut contrôler ses passions, ce qui implique qu’elles ne peuvent pas servir d’excuses

L’Homme ne peut pas fuir sa liberté, ce qui le condamne à être libre, les passions ne sont pas une excuse à notre conduite

La situation où nous nous trouvons ne détermine pas nos choix, c’est nos choix qui déterminent la situation où nous nous trouvons. L’homme est ainsi libre de créer sa propre identité, sa propre existence, par ses choix. Pourtant, la liberté fait peur à l’être humain, car il pense que son identité va toujours rester la même.

Il pense donc que l’homme est condamné à chaque instant à inventer l’homme.

Cicéron, Les Devoirs (44 av JC)

Selon Cicéron, à la différence de Kant, les devoirs fluctuent

→ Dans quels cas serait-il correct de ne pas tenir une promesse, de ne pas dire la vérité ? Dans quels cas est-il légitime de mentir?

  • Pour servir l’intérêt commun

  • Si la vérité n’apporte rien de bien

  • lorsque la promesse nuit à son bénéficiaire

Le devoir s’adapte en fonction des circonstances, et il faut considérer le contexte avant de décider s’il est nécessaire ou non d’accomplir son devoir. Dans des circonstances précises, il peut être légitime de ne pas accomplir une promesse ou de mentir.

A

Le Bonheur et la vérité — Philosophes

Blaise Pascal : Pensées (1670), fragment 168

Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est le fait de ne pas savoir demeurer au repos dans une chambre.

Tous les hommes sont malheureux parce-qu’ils ne peuvent pas se contenter de ne rien faire. La conséquence est la dépendance au divertissement.

La cause de tous nos malheurs selon Pascal est “notre condition faible et mortelle”

Le fait que nous sommes des êtres humains, dont la vie est finie, et donc sommes mortels. Notre vie sur Terre étant courte, nous n’avons pas d’impact significatif(nous sommes insignifiants) sur le monde qui nous entoure, ce qui nous rend triste.

Pour échapper à cette tristesse, à cette forme de fatalité, nous utilisons les divertissements pour faire passer le temps.

Pourquoi l’être humain cherche-t-il à se divertir ?

L’être humain cherche à se divertir pour combler un vide, pour oublier le tracas, l’insignifiance de son existence, il veut oublier sa condition misérable.

L’absence de ces divertissement angoisse l’être humain, et le met face au vide de son existence. Pour éviter cette situation, l’être humain est prêt à se divertir à tout prix.

Pour Pascal, le divertissement est une activité d’esquive de la réalité, le divertissement consiste à préférer l’accessoire à l’essentiel de la réalité

Avoir ce qu’on veut nous permet-il d’être heureux ?

Selon Pascal non, car lorsque l’on est sans divertissements, même en ayant tout ce qu’on veut, on est triste

Hilary PUTNAM, Raison, vérité et Histoire (1984)

PUTNAM Raconte le scénario selon lequel notre cerveau serait branché à un ordinateur, et que notre vie entière soit une simulation, créée par un savant fou. Cette machine fait croire à l’homme qu’il vit dans la réalité, et lui fait percevoir tout ce qu’il désire.

Ainsi, nous ne pourrions pas croire nos perceptions, ce qui est le cas dans la réalité, car notre perception est faillible, ce qu’on peut voir avec les illusions d’optique par exemple. Notre perception est susceptible de fautes.

Travail sur Truman Show

Truman vit dans l’illusion, toute sa vie est un mensonge depuis sa naissance. Pourtant, il vit heureux.

Cela nous invite à nous poser la question : vaut-il mieux un doux mensonge ou une dure réalité?

John Stuart Mill, L’utilitarisme (1861)

Pour JS Mill, l’imbécile, le gredin, sont satisfaits de leur existence car il n’ont jamais connu mieux, ils ne perçoivent pas d’autres possibilités que la leur.

A l’opposé, les personnes “intelligentes”/doués de facultés plus élevées sont tristes/moins satisfaits de leur exeistence car elles ont conscience de la finité de la vie.

Cependant, même si un individu intelligent est conscient de sa tristesse, de sa condition, il n’échangerait pas sa place avec l’imbécile, le gredin, car il a une exigence plus élevée que ce dernier en matière de bonheur.

Selon John Stuart Mill ;

Il vaut mieux être un Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait

Selon Mill, il est dans la nature humaine de préférer la vérité au bonheur car l’homme est par nature plus intéressé par la connaissance par rapport à l’ignorance.

Emmanuel KANT, L’anthropologie d’un point de vue pragmatique (1798)/Les fondements de la métaphysique des mœurs (1785)

La recherche du bonheur est contradictoire parce-que nos désirs ne seront jamais tous satisfaits, de plus, il peut y avoir des désirs contradictoires.

Le bonheur est donc selon Kant impossible, car la satisfaction de tous les désirs est impossible, cela rend la recherche du bonheur tragique. Cela mène à l’insatisfaction, étant donné que sa recherche est infinie.

Le bonheur est impossible et l’existence s’épuise à le rechercher, du fait que nous devons toujours faire des compromis.

On ne doit pas agir moralement pour notre bonheur personnel, mais par devoir. Il est contre l’eudémonisme antique d’Aristote, qui dit qu’on doit agir moralement pour notre bonheur personnel.

Agis uniquement d’après la maxime qui fait que tu peux aussi vouloir que cette maxime devienne une loi universelle.

Cette maxime indique le principe de validité universelle

Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme (1946)

L’existence précède l’essence

L’existence va construire notre identité, celle-ci n’est pas prédéterminée à la naissance.

Selon Sarte, l’Homme peut contrôler ses passions, ce qui implique qu’elles ne peuvent pas servir d’excuses

L’Homme ne peut pas fuir sa liberté, ce qui le condamne à être libre, les passions ne sont pas une excuse à notre conduite

La situation où nous nous trouvons ne détermine pas nos choix, c’est nos choix qui déterminent la situation où nous nous trouvons. L’homme est ainsi libre de créer sa propre identité, sa propre existence, par ses choix. Pourtant, la liberté fait peur à l’être humain, car il pense que son identité va toujours rester la même.

Il pense donc que l’homme est condamné à chaque instant à inventer l’homme.

Cicéron, Les Devoirs (44 av JC)

Selon Cicéron, à la différence de Kant, les devoirs fluctuent

→ Dans quels cas serait-il correct de ne pas tenir une promesse, de ne pas dire la vérité ? Dans quels cas est-il légitime de mentir?

  • Pour servir l’intérêt commun

  • Si la vérité n’apporte rien de bien

  • lorsque la promesse nuit à son bénéficiaire

Le devoir s’adapte en fonction des circonstances, et il faut considérer le contexte avant de décider s’il est nécessaire ou non d’accomplir son devoir. Dans des circonstances précises, il peut être légitime de ne pas accomplir une promesse ou de mentir.