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Langage et In.Conscient — Philosophes

La pensée et le langage sont si dépendants l’un de l’autre qu’en grec ancien, un seul mot visait à les désigner, c’est le logos (λόγος).

Jankélévitch, L’aventure, l’ennui, le sérieux (1963)

→ En quoi les actes pourraient compromettre la parole?

L’action a plus de valeur que la parole, car si on promet quelque chose et qu’on ne le fait pas, cela n’a pas de valeur. Il est plus difficile d’agir que de prendre la parole.

Les actes entrainent plus de responsabilités que le langage, qui nous parait plus simple et naturel . Les actes sont un langage à part entière, et celui ci est plus sincère que les autres. Les actes nous engagent plus que les paroles. Les actes demandent plus d’efforts, et peuvent entrainer davantage de risques, de dangers.

Jankélévitch effectue une hiérarchisation entre les actes et les paroles.

Cela permet de montrer que le fait de ne pas répondre à autrui qui s’adresse à nous, de garder le silence ou de couper la parole à quelqu’un dévoile nos intensions.

Les actes constituent ainsi une forme de langage, qui peut servir à la domination.

Exemple : lors des campagnes présidentielles le temps de parole est chronométré, afin qu’il soit égal pour les candidats.

Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, Chapitre 3 (1889)

Chacun de nous a sa manière d’aimer et de haïr et cet amour, cette haine reflète sa personnalité toute entière

Exemple : Dans la littérature, les différentes personnalités ont différentes manières d’exprimer leur amour, comme dans Les Misérables, de Victor Hugo. Quasimodo n’aime pas Esmeralda de la même manière que Frollo.

Nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent ; la pensée demeure incommensurable avec le langage.

Psychopathologie de la vie quotidienne, Sigmund Freud (1901)/Cinq Leçons sur la psychanalyse.

Certaines de nos pensées échappent à la conscience.

  • Le ça est l’inconscient, les pulsions immorales, les désirs. Fonctionne par le principe de plaisir, et cherche à faire ce qui lui procure du plaisir peu importe les conventions sociales. L’inconscient n’obéit pas au principe de réalité, et n’obéit qu’à ses désirs.

  • Le sur-moi est les conventions sociales. Il s’agit d’une barrière entre l’inconscient et le moi. Le sur-moi agit comme une censure, c’est la conscience morale. La culpabilité par exemple provient du sur-moi.

  • Le moi est l’identité, le conscient. Le moi obéit au principe de réalité (on se conforme à la réalité). Cela veut dire qu’il a conscience des conventions sociales, il peut réprimer ces envies pour s’intégrer à la société. Le moi est la part rationnelle de notre personnalité.

Le terme de névrose a été élaboré par Freud dans son ouvrage. Une névrose provient du conflit entre le ça et le moi.

Névrose(développé par Freud ): désigne une tentative de fuir la réalité ou de la modifier, par exemple lorsqu’un individu voir une scène traumatique, il en fait un déni, jusqu’à l’oublier.

Lorsqu’il y a un conflit entre le moi et le ça, le surmoi laisse passer des lapsus révélateurs, des actes manqués.

Un acte manqué est un acte qui rate son but intentionnel et exprime autre chose que celui ci par le langage corporel.

Freud donne une liste d’actes manqués :

  • L’oubli d’un prénom

  • Les erreurs de lecture

  • les maladresses (le bris d’objet)

C’est par eux que l’homme trahit le plus souvent ses secrets les plus intimes.

L’être et le néant, 4ème partie, Sartre

Sartre au sein de son œuvre refuse d’admettre la thèse de Freud, car si elle est vraie, cela invalide sa thèse dans l’Être et le néant selon laquelle «L’existence précède l’essence ».

Sartre développe alors le concept de mauvaise foi, qui consiste à affirmer qu’on n’a pas le choix alors que l’homme a toujours le choix.

La thèse de Sartre repose sur la liberté fondamentale de l’Homme.

Le problème de la théorie de l’inconscient est qu’elle supprime l’idée de la liberté chez l’Homme.

A

Langage et In.Conscient — Philosophes

La pensée et le langage sont si dépendants l’un de l’autre qu’en grec ancien, un seul mot visait à les désigner, c’est le logos (λόγος).

Jankélévitch, L’aventure, l’ennui, le sérieux (1963)

→ En quoi les actes pourraient compromettre la parole?

L’action a plus de valeur que la parole, car si on promet quelque chose et qu’on ne le fait pas, cela n’a pas de valeur. Il est plus difficile d’agir que de prendre la parole.

Les actes entrainent plus de responsabilités que le langage, qui nous parait plus simple et naturel . Les actes sont un langage à part entière, et celui ci est plus sincère que les autres. Les actes nous engagent plus que les paroles. Les actes demandent plus d’efforts, et peuvent entrainer davantage de risques, de dangers.

Jankélévitch effectue une hiérarchisation entre les actes et les paroles.

Cela permet de montrer que le fait de ne pas répondre à autrui qui s’adresse à nous, de garder le silence ou de couper la parole à quelqu’un dévoile nos intensions.

Les actes constituent ainsi une forme de langage, qui peut servir à la domination.

Exemple : lors des campagnes présidentielles le temps de parole est chronométré, afin qu’il soit égal pour les candidats.

Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience, Chapitre 3 (1889)

Chacun de nous a sa manière d’aimer et de haïr et cet amour, cette haine reflète sa personnalité toute entière

Exemple : Dans la littérature, les différentes personnalités ont différentes manières d’exprimer leur amour, comme dans Les Misérables, de Victor Hugo. Quasimodo n’aime pas Esmeralda de la même manière que Frollo.

Nous échouons à traduire entièrement ce que notre âme ressent ; la pensée demeure incommensurable avec le langage.

Psychopathologie de la vie quotidienne, Sigmund Freud (1901)/Cinq Leçons sur la psychanalyse.

Certaines de nos pensées échappent à la conscience.

  • Le ça est l’inconscient, les pulsions immorales, les désirs. Fonctionne par le principe de plaisir, et cherche à faire ce qui lui procure du plaisir peu importe les conventions sociales. L’inconscient n’obéit pas au principe de réalité, et n’obéit qu’à ses désirs.

  • Le sur-moi est les conventions sociales. Il s’agit d’une barrière entre l’inconscient et le moi. Le sur-moi agit comme une censure, c’est la conscience morale. La culpabilité par exemple provient du sur-moi.

  • Le moi est l’identité, le conscient. Le moi obéit au principe de réalité (on se conforme à la réalité). Cela veut dire qu’il a conscience des conventions sociales, il peut réprimer ces envies pour s’intégrer à la société. Le moi est la part rationnelle de notre personnalité.

Le terme de névrose a été élaboré par Freud dans son ouvrage. Une névrose provient du conflit entre le ça et le moi.

Névrose(développé par Freud ): désigne une tentative de fuir la réalité ou de la modifier, par exemple lorsqu’un individu voir une scène traumatique, il en fait un déni, jusqu’à l’oublier.

Lorsqu’il y a un conflit entre le moi et le ça, le surmoi laisse passer des lapsus révélateurs, des actes manqués.

Un acte manqué est un acte qui rate son but intentionnel et exprime autre chose que celui ci par le langage corporel.

Freud donne une liste d’actes manqués :

  • L’oubli d’un prénom

  • Les erreurs de lecture

  • les maladresses (le bris d’objet)

C’est par eux que l’homme trahit le plus souvent ses secrets les plus intimes.

L’être et le néant, 4ème partie, Sartre

Sartre au sein de son œuvre refuse d’admettre la thèse de Freud, car si elle est vraie, cela invalide sa thèse dans l’Être et le néant selon laquelle «L’existence précède l’essence ».

Sartre développe alors le concept de mauvaise foi, qui consiste à affirmer qu’on n’a pas le choix alors que l’homme a toujours le choix.

La thèse de Sartre repose sur la liberté fondamentale de l’Homme.

Le problème de la théorie de l’inconscient est qu’elle supprime l’idée de la liberté chez l’Homme.